Vous avez vu ces femmes qui sourient pour vous donner de l’obscurité amoureuse ? Pour vous câliner les bras, pour vous aimer sans se donner, mais se donner entièrement dans un regard ?
J’ai vu ces femmes.
J’ai vu leurs hommes.
J’ai senti des mains sur ma taille qui voulais descendre et m’avaler et à chaque fois, j’ai su.
 
J’ai vu ce soir des regards qui me caressaient les yeux et j’ai vu tous ces hommes qui voulaient sentir mes yeux sur leur visage.
Et je vous dis: je donnerais mes yeux et mes joues et mes genoux, mais pas mon souffle.
Je ne pourrais pas m’endormir si je le donne.
 
La vérité c’est que je ne veux plus de caresses, et si j’écris ce soir c’est parce que je remplace ces faux amants avec ces mots, parce que je remplace tous les hommes qui pouvaient me donner des enfants avec cette souffrance qui est la mienne :
Pure.
Libre.
 
Oui, je suis libre.
Oui, je suis heureuse. Dans une peine sourde. Qui rit.
 
Je vis pour écrire, pour sourire et pour sentir cette peine révélée par mes propres pas, café du matin, repas du soir, vin des amants qui boivent leurs rêves.
 
Ma fragilité me guide dans l’instinct.
Et l’instinct est Dieu.
Et dans Dieu, je te sens toi.
Celui qui me lit.
Je me sens moi.
Et dans ce Moi, je ne me sens jamais seule.